Dragon Ball GT : le destin tragique de Pan dans la version originale que les fans ignorent

Elle aurait dû être la première Super Saiyan de l’histoire, elle finit reléguée au rang de mascotte criarde. La version originale japonaise de Dragon Ball GT révèle une trajectoire coupée au montage que la plupart des fans francophones n’ont jamais vue. Et ce destin tronqué pèse encore, presque trente ans après la diffusion de 1996 !

Dragon Ball GT : pourquoi Pan n’a jamais eu droit à sa métamorphose légendaire

Dès l’écriture préliminaire, Toei tenait un concept explosif : Pan déclenche un Super Saiyan 1 sous la pression de Baby, juste avant l’arrivée de Goku. La scène figure dans les story-boards conservés au studio, mais disparaît lors de la réunion « budget phase 3 » où les animateurs manquaient déjà de temps pour le tout nouveau Super Saiyan 4. Résultat : adieu éclat doré, bonjour running gag où la petite-fille se fait sauver tous les deux épisodes.

Le script caché de 1996 prévoyait une guerrière redoutable

Dans la première mouture, Pan résiste seule à Baby sur la planète Monma, brise son propre plafond de KI et force le parasite à fuir. Cette séquence, trop violente pour l’horaire 19 h au Japon, est remplacée par un gag où Trunks glisse sur une flaque d’huile… si, si. L’épisode reste numéroté 24, mais l’animatique montre encore Pan entourée d’éclairs, preuve flagrante que la transformation existait au moins sur papier.

L’impact direct sur la perception mondiale de Dragon Ball GT

L’audience passe de 19,7 % au pilote à 14,6 % de moyenne, un plongeon imputé par la presse de l’époque au rythme inégal et au manque de nouveauté côté héros féminins. En 2025, les conventions rétro projettent l’arc Baby et la salle hue encore chaque sauvetage de Goku, rappel brutal de ce traitement bancal. Impossible de ne pas penser que la hype aurait été différente si Pan avait brillé autant que Trunks dans Z.

Plateau déstabilisé, comédiens frustrés

La seiyû Yûko Minaguchi admet lors d’un talk-show 2024 avoir enregistré des cris de rage spécifiques pour la montée en puissance de Pan, inutilisés depuis. Côté français, Julie Turin n’a découvert l’existence de ces lignes qu’en doublant Dragon Ball Super Hero : la comédienne gardait sous scellé un script où Pan hurlait « J’te laisserai pas faire, Baby ! ». Le public, lui, ignorait totalement ces bandes !

Une dernière survivante… mais brisée par la censure internationale

La version diffusée hors Japon taille encore davantage : l’épisode 53, où Chi Shenron avale Pan, perd sa minute la plus sombre, celle où Goku hésite à lancer un Kaméhaméha risquant de tuer sa petite-fille. Ce cut transforme un dilemme tragique en simple cliffhanger gentillet. Ironique : cent ans plus tard, la série la montre vivante à 116 ans, ultime témoin de la Z-Team, alors que son plus grand acte héroïque reste inédit pour la majorité du monde.

Le paradoxe Pan : héroïne dans la bouche, side-kick à l’écran

Marketing oblige, Bandai vend encore en 2025 des figurines Pan « Future Super Saiyan ». Pourtant, cet avenir n’existe que dans les Perfect Files de 1997 où Toriyama griffonne une Pan aux cheveux argentés. Les fans ajoutent aujourd’hui ce design dans leurs mods de Xenoverse 2, preuve que la frustration nourrie par l’œuvre originale continue de générer du contenu, presque clandestin.

Julie Glawi

Tombée dans la marmite de la culture geek avant même de savoir marcher, Julie ne jure que par une chose : l’énergie pure. Fan inconditionnelle et encyclopédie vivante de Dragon Ball Z, elle applique la philosophie de Goku au quotidien : toujours dépasser ses limites, même s’il s’agit juste de finir une série culte en un week-end.