Dragon Ball aurait dû s’arrêter il y a plus de 30 ans : je m’oppose à l’acharnement artificiel infligé à Sangoku
Depuis Namek, le mythe Dragon Ball tutoyait déjà les sommets et coiffait le paysage shōnen.
Pourtant, l’épopée aurait gagné à se retirer après la disparition de Cell en 1993.
Chaque seconde produite depuis ressemble à de la réanimation forcée pour Sangoku et ses camarades, et ça pique !
Dragon Ball aurait dû s’arrêter après Cell : la vraie fin jamais filmée
Le Cell Game concluait tout : sacrifice héroïque, passation de pouvoir, bouclage des thèmes paternels. Goku se volatilise, Gohan devient protecteur de la Terre, rideau. Simple, puissant, définitif.
C’était même rentable : la Shueisha surfait sur un pic de ventes, Toriyama sortait épuisé mais auréolé. Pourtant, la pression éditoriale a poussé à rouvrir un récit qui, bouclé, tenait déjà sur l’étagère des classiques.
Résultat ? Trente-deux ans plus tard, on décompte plus de 600 épisodes, une trentaine de films et un cheptel de spin-off qui diluent la moindre montée de KI.
L’héritage de Gohan sacrifié sur l’autel du merchandising
À la machine à café, les souvenirs tournent en boucle : “Tu te rappelles l’impact du Kamehameha père-fils ?” Oui, et justement : l’impact s’estompe quand Gohan redevient collégien maladroit pour laisser Goku reprendre le volant.
La raison ? Un héros adulte vend moins de figurines qu’un Saiyan en mode plateau-repas. Toriyama l’a reconnu : le retour de Goku fut d’abord un choix “pour les lecteurs”. Traduction corporate : pour les KPI.
Et tant pis si le garçon prodige, devenu prof dans Super, sert d’accessoire. La narration s’effrite, mais les rayons jouets explosent, c’est triste.
Transformations infinies : l’indicateur d’un scénario en mode service après-vente
Le Super Saiyan de 1991 incarnait une colère viscérale. Vingt versions plus loin, la nouvelle couleur de cheveux sort toutes les deux saisons, accro aux tableurs financiers.
Chaque forme promet un sursaut scénaristique et finit par ressembler à une skin Fortnite. Pas le temps de digérer l’Ultra Instinct que débarque déjà le True Ultra Instinct, c’est du spam visuel.
Au final, même Freezer passe du statut de grand méchant à cobaye marketing, ressuscité sur commande et repeint en doré comme une version deluxe. Ça sonne creux.
Quand la nostalgie tourne à l’usine à goodies
Les conventions 2024 l’ont montré : les étals croulent sous les clés USB Kamehameha et les mugs Super Saiyan Blue. La passion se change en inventaire.
Normal qu’un arc comme Dragon Ball Daima peine à convaincre : le spectateur repère le pattern. Nouveau méchant, nouvelle forme, nouvelle figurine, boucle.
La série semble courir après son propre merchandising, un peu comme un Goku qui tenterai d’attraper son nuage magique en retard sur le planning.
Continuer en 2025 : pourquoi l’acharnement dessert la légende
La disparition d’Akira Toriyama en 2024 aurait pu servir de clap final. Au lieu de ça, la Toei annonce déjà le prochain film pour l’été 2026 : encore un tournoi multivers, encore un climax artificiel.
Au bureau, on appelle ça “allonger la deadline sans rebriefer l’équipe”. Chaque nouvelle série impose au fan de ressortir le porte-monnaie et d’avaler un récit qui recycle ses propres blagues.
Dragon Ball n’a plus rien à prouver. Arrêter proprement, c’est aussi respecter ce que la saga a offert : l’émerveillement du mercredi matin sur Club Dorothée. Persister, c’est laisser l’étoile Super Saiyan se consumer pour de bon.
Tombée dans la marmite de la culture geek avant même de savoir marcher, Julie ne jure que par une chose : l’énergie pure. Fan inconditionnelle et encyclopédie vivante de Dragon Ball Z, elle applique la philosophie de Goku au quotidien : toujours dépasser ses limites, même s’il s’agit juste de finir une série culte en un week-end.

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